Réunis le lundi 3 janvier au siège de l’UFDG, les acteurs politiques issus de plusieurs coalitions ont mis en place une nouvelle plateforme dénommée le « CPP ».
Interrogé sur ce sujet par nos confrères de la radio Fim ce samedi 8 janvier 2022, Dr Mandjouf Moro Sidibé a dénoncé la mise en place de ce collectif de partis politiques de Guinée (CPP). L’ancien candidat malheureux à la dernière élection présidentielle persiste et signe que ce n’est pas nécessaire que les nouveaux partis politiques coalisent avec ceux qui ont « participé à la gestion du pays. Je me méfie des alliances, des coalitions. Je préfère que chacun émette ses idées. Je pense que dans notre pays, on utilise des alliances à des fins personnels. Certains pensent qu’en regroupant beaucoup de personnalités ou des partis sous leur coupe, cela leur donne de poids pour les séances à venir. A mon avis, les partis politiques doivent plutôt faire un mea-culpa, organiser des congrès internes pour relever leur direction. Des changements doivent se faire à tous les niveaux. On ne peut pas faire du neuf avec les vieux. Les anciens dirigeants qui ont déjà participé à la gestion de notre pays doivent céder la place au lieu de chercher à salir», a-t-il suggéré.
Par ailleurs, le président du parti ”Alliance des Forces du Changement (AFC)”, estime que le véritable combat dans ce pays se situe à deux niveaux. « Premièrement, le changement de mentalité; deuxièmement le renouvellement complet de la classe dirigeante. Si les anciens dirigeants reviennent au pouvoir après cette transition, le coup de force n’aura servi à rien. Ce serait un échec total. Le non recyclage ne doit pas concerner seulement les subalternes. On ne peut pas prendre les mêmes et recommencer. Si je peux me permettre dire un mot sur la charte, il est dit que cette charte a attribué un certain nombre de places aux partis politiques. Ils ont trouvé cela insuffisant. Moi je pense qu’ils auraient pu s’abstenir au lieu de se tirailler pour les attribuer. Laisser les postes aux technocrates pour rédiger un projet de constitution fiable. Je dis bien on pourrait entériner par une Assemblée nationale élue. Les partis politiques devraient patienter jusqu’aux élections pour présenter leur candidats », a-t-il conclu.