Après la riposte contre la Covid-19, le personnel soignant s’attendait à une intégration à la fonction publique, par le biais de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. Ce mercredi, à travers une interview qu’il nous a accordé, le Directeur général de l’ANSS a apporté un éclaircissement sur ce sujet.
Selon Dr Sakoba KEITA, dans le cadre de la riposte contre la Covid-19, le personnel utilisé est toujours «entrant et sortant», et ce, en fonction, précise-t-il: « de l’évolution de la maladie».
L’épidémiologiste explique que la plupart des gens que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a recruté, sont sous contrat. «On fait des contrats à durée déterminée. C’est des contrats d’un mois, renouvelable. Nous avons dit à tous les gens qui nous avons recruté que participer à la riposte n’est pas un biais d’entrée à la fonction publique. Ce n’est parce que tu as participé à la riposte, qu’on doit t’aider à intégrer à la fonction publique. Il y’a eu des jeunes qui sont venus, et même des retraités qui nous ont apporter mains fortes dans la riposte. On ne peut après la riposte, dire à la fonction publique de reprendre les retraités et aussi intégrer les jeunes. Dans leur contrat , nous ne sommes pas responsables de l’inscription des gens à la fonction publique.»
Au collectif du personnel impliqué dans la riposte contre la Covid-19, le patron de l’ANSS lance un message: «Nous, nous sommes humanitaire. Les jeunes qui sont venus au secours de moi, qui ont été choisis pour répondre à la première épidémie d’Ebola en 2014, ces 100 jeunes, je les ai encore à l’esprit, on avait pas 1 franc à leur donner à l’époque. Même le manger on avait pas pour leur donner, la plupart de ces jeunes ont été recrutés après la maladie par les partenaires. C’est une bonne partie de ces jeunes qui est partie au secours en RDC au nom de la Guinée. Je suis au regret de voir que le problème pécunieux est en train d’avoir le dessus sur le caractère volontaire et de sauvegarde de la santé de nos populations. Nous on comptait sur ces jeunes pour nous remplacer mais, avec ce type d’esprit, le peuple doit voir quel sera l’avenir des prochaines ripostes en Guinée.»
Mamadou Saïdou DIALLO
Nous sommes venus voir Dr sakoba dans son bureau a la prévention pour participer à aider nôtre pays sans condition et j’ai été choisi comme agent a l’aéroport pendant tout le temps d’ébola mais après je chôme encore j’ai pas eu la chance d’être intégré a la fonction publique et j’ai pas été sélectionné pour corona virus.
Mais travailler dans le riposte d’une épidémie c’est le volontariat avant tout, Nous sommes médecins pour sauver mais pas pour être récompensé après le travail.
Ce que le médecin doit chercher c’est l’honneur.