Le ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation a évoqué les failles au sein du système éducatif guinéen. Selon Pr Bano Barry, les fraudes dans ce secteur sont énormes. Il l’a fait savoir ce mercredi.
«Les techniques de fraude utilisées dans le système sont nombreuses. On n’a pas d’imagination dans les noms et prénoms à l’exception de quelques cas particuliers. vous n’en trouvez pas beaucoup. Mais si vous prenez “Aboubacar”, vous en trouverez des millions. Donc il arrive que des directeurs d’écoles regardent dans la base de données quelqu’un qui est admis il y a plusieurs années, qui n’est pas là ou qui est décédé, ils donnent le nom de celui-ci à un autre candidat qui n’est pas admis. Ils prennent son nom et ils m’envoient. La personne utilise ce nom jusqu’à la fin. Il part dans un tribunal pour changer son nom. Ce genre de pratique arrive. Vous avez aussi des gens qui échouent dans un examen donné, au lieu d’accepter l’échec, ils partent s’installer dans une classe supérieure en quittant l’école publique pour une école privée. Il y a beaucoup d’autres. C’est quand suis arrivé au MENA que j’ai appris cette expression, je ne savais pas que cela existe. J’ai constaté que la base de données de 2011 à 2020, il y a des périodes où les résultats ne sont pas au complet», affirme-t-il dans l’émission Mirador sur FiM Fm.
Poursuivant sont intervention, le ministre de l’éducation nationale a fait savoir que beaucoup de stratégies ont été trouvées pour régler un certain nombre de problèmes. Bano Barry se dit tout de même confiant quand à la transparence dans l’organisation des examens nationaux. Selon lui, il y a eu plus de 5 mille candidats qui n’ont pas pu intégrer la liste des candidats cette année parce que le système a été verrouillé.
«Toutes les listes sont affichées. Je vais vous dire qu’il y a plus de cinq mille (5000) candidats qui n’ont pas pu intégrer la liste des candidats parce qu’on a verrouillé le système. Donc si on vous avez donné de l’argent à quelqu’un et il vous fait croire qu’il est capable de régler un problème qu’il ne peut pas, aller récupérer votre argent et giflez-le», a-t-il conclu.