Après les régions de Mamou en 2019, de Faranah ainsi que les préfectures de Dinguiraye et Dabola en 2020, de Labé dans les préfectures de Koubia et Tougué 2021, c’est au tour des élèves de la préfecture Macenta dans la région de N’Nzérékoré de bénéficier, de l’appui et de l’accompagnement des bénévoles du projet 224ObjectifBac, à la veille des prochains examens nationaux session 2021-2022.
Et comme cela a été souvent le cas, le choix de la région s’explique par les résultats ‘’catastrophiques’’ enregistrés en particulier dans la préfecture de Macenta, lors du baccalauréat de l’année précédentes. Sur les 2415 candidats de la préfecture seulement 99 admis dont 14 filles, toute option confondue. Pour éviter que ce même résultat ne se reproduise, des enseignants volontaires seront déployés dans les 6 différents lycées de la préfecture pour aider les candidats à mieux aborder les épreuves. Ces enseignants volontaires seront eux-mêmes choisis suite à un appel à candidature qui est déjà lancé et qui finit à partir du 20 mai 2022.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi 7 mai 2022, le coordinateur du projet 224ObjectifBac a expliqué que les enseignants sont sélectionnés par un jury d’inspecteurs des différentes matières. Après cela, Mohamed Ali Condé a ajouté que le choix porté sur Macenta n’est pas fortuit.
« Macenta compte (8) lycées dont 6 publics (2) dans les sous-préfectures Koyama et Sérédou. L’année dernière la préfecture a présenté 2415 candidats dont 99 admis et 14 filles, toute option confondue. C’était le pire résultat dans la région administrative de N’zérékoré qui compte (Guéckédou, Macenta, Lola, Youmou, Beyla). Donc toutes les autres ont fait des bons résultats contrairement à Macenta qui avait une réputation à travers Sérédou réputé de bons résultats. Ce qui nous amène à 4,6% d’admis dans toute la préfecture de Macenta au baccalauréat. Donc c’est ce qui nous motive à aller apporter un appui pédagogique à ses frères qui se trouvent du côté de Macenta. Cette année, ils sont au nombre de 2156 candidats à dans les 6 lycées. Parmi lesquels il y a le lycée Cabral et Yolobome qui ont plus d’effectifs à Macenta. Donc nous décidons d’aller à ce niveau, apporter un appui pédagogique», a-t-il rassuré.
A en croire le coordinateur du projet, cette année des chefs d’unité pédagogique ont été mis en place. Puisque selon lui, l’objectif visé n’est pas allé donner des cours, mais plutôt faire réviser les candidats. « C’est l’État qui donne des cours. Même si on voudrait donner des cours, on n’a pas beaucoup de temps. Donc la solution, on choisit tous les anciens sujets qui sont venus au baccalauréat et on travaille là-dessus pour faire travailler les enfants sur ces différents sujets. Chaque sujet rapporte à une partie du programme. Donc cela nous permet à travers les sujets de faire comprendre les parties les plus importantes du chapitre, du contenu des programmes dans la matière », a affirmé Mohamed Ali Condé.
Et de poursuivre en disant ceci: « On part de la bonne volonté. Nous sommes au nombre de 35 cette année pour toute la préfecture. On préfère être hébergé par ceux qui ont des maisons du côté de Macenta. On contacte les autorités locales, ils nous hébergent. Côté transport aussi, ce sont les bonnes volontés… Donc nous demandons aux bonnes volontés, qu’on nous apporte un appui de quelque nature que cela soit, afin qu’on puisse réussir à aider cette année aussi nos frères du côté de Macenta.»
Ces révisions se feront durant deux semaines selon les initiateurs, du 31 mai au 16 juin.