Dr Makalé Traoré a réagi ce jeudi 7 avril 2022 sur la question des Assises nationales qui sont en cours en Guinée. Selon Makalé Traoré ces assises sont importantes pour que les Guinéens se pardonnent pour le bien du pays.
« C’est vrai qu’un enfant ne peut pas payer à la place de son père. Donc c’est à nous de savoir aujourd’hui de quelle nouvelle société nous voulons. Si nous voulons d’une société où un Guinéen est égal à un Guinéen avec un rôle très important de l’État, parce que c’est l’État qui doit soumettre sa force à la loi. L’État est fort chez nous. Mais l’État est responsable de beaucoup d’exactions en même temps. Mais les communautés aussi comment beaucoup de violences. Et c’est une démarche que nous devons avoir en ayant à l’esprit ce que nous voulons faire de notre pays. Si nous voulons nous entre tuer, à nous haïr, à travailler, à réfléchir, à fonctionner simplement par rapport à l’ethnie, ça c’est à chaque Guinéen de faire son introspection. Lorsqu’on aura un Soussou qui se fera élire au Fouta on aura avancer, un Malinké qui se fera élire à Forécariah on aura fait du chemin. Mais est-ce que nous Guinéens nous sommes prêts à ça ? Son pays son histoire vrai n’a jamais été écrite », a-t-elle expliquée dans l’émission les GG de la radio Espace FM.
A la question de savoir à quoi vont s’intéresser ces assises nationales, la porte-parole du CNA énumère quelques objectifs: « Mettre tous sur la table pour une fois. Il y a des gens qui vont vouloir qu’on leur montre les charniers. Il faut que ça soit une recommandation portée à l’autorité pour dire que les charniers doivent être identifiés. Pour que les gens puissent faire le deuil de ses parents. Je pense que les assises vont au-delà de ces écoutes. Elles nous interrogent en tant que Guinéens, compte tenu de notre histoire, de ceux que nous voulons faire de notre pays, et nous dire les vérités afin qu’on arrive à ce pardon qui est difficile, mais qui n’est pas impossible. On a eu mal, mais si on veut avancer il faut pardonner même si on n’oublie pas ».
Est-ce qu’il y a un mécanisme de sensibilisation pour ne pas que les assises deviennent un problème? Dr Makale Traoré répond: « Après les écoutes, nous aurons un temps de réflexion. Et nous allons travailler profondément avec les sociologues, les anthropologues. Ça c’est prévu, parce que si vous voulez il a les supra de la société, vous savez des questions quand vous révélez tout vous pouvez révéler plusieurs problèmes. Mais je dis bien entre ce risque et la nécessité de se parler on choisit la nécessité de se parler c’est important. Mais du fait que les choses ont été enfouies depuis tout ce temps ne nous a pas rendu service. Donc il faut les mettre sur la table”.