Au lendemain de la création du cadre de concertation inclusif par le Président de la transition, les réactions des politiques se multiplient sur cette question.
Placé sous la direction du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, ce cadre de concertation inclusif se veut être la vitrine d’échanges francs entre les différents acteurs des forces vives de la nation durant cette Transition, selon les autorités.
Joint au téléphone, Saikou Yaya Barry, Secrétaire exécutif de l’UFR, ne croit pas à la bonne foi des autorités de la transition et estime qu’il ne répond pas à la demande des partis politiques signataires de la déclaration commune: «Ils ne sont pas des maîtres à penser de tout le monde. Ils n’ont même pas l’expérience nécessaire pour diriger un État. Ils doivent écouter les autres partenaires de l’État afin de trouver le bon moyen de sortir de la transition. Mais apparemment l’intention n’est pas là. C’est ce qui dénote cette façon de faire. Nous avons demandé un cadre de dialogue avec le CNRD dont on ne connaît pas la liste jusqu’à présent. C’est un cadre consultatif qui ne change en rien aux rencontres que nous avons eues avec les autorités. C’est de nous appeler et nous demander notre avis sur quelque chose et continuer leur travail comme ils pensent alors que la transition ne dit pas ça. »
A en croire Saikou Yaya Barry, ce cadre de concertation ne saurait être qualifié de tel mais plutôt une plateforme d’échanges, les thèmes sont proposés par le ministère de l’Administration du territoire.
Sur les prochaines actions que comptent entamer les politiques qui ne comptent pas prendre part à ce cadre de concertation, Rafiou Sow président du PRP répond: «Nous allons nous retrouver et faire une autre déclaration pour rappeler au colonel Doumbouya que nous ne sommes pas prenant de son cadre de concertation, s’il ne s’agit que de concertation le CNT est là pour ça. Nous, nous sollicitons l’implication des partenaires techniques et financiers et la société civile en tant qu’observateur si ce n’est pas le cas nous serons obligés de mettre nos menaces en exécution, à savoir la reprise des manifestations de rue qui jusque-là reste notre seul moyen de recours.»