Le collectif des avocats de la résidence 2000, a animé une conférence de presse ce lundi 7 mars 2022, à Conakry. Il dénonce une violation ”grave” de la part de l’État guinéen sur la société d’investissement des projets domiciliés et constructifs (SIPDC). Il compte aller jusqu’au bout afin que le droit soit dit dans l’affaire.
A l’entame de leur communication à l’occasion de cette conférence, les avocats ont laissé entendre que le domaine où la résidence 2000 est construite était «un dépotoir d’ordures que l’État n’avait pas la possibilité de gérer.» C’est ainsi, déclarent les avocats, que la famille Kaddoura s’est engagée à débarrasser le lieu des immondices, faire le remblai et y construire avec comme exigence à l’État guinéen « que le domaine soit octroyé à titre de propriété. L’État a accepté d’accomplir cette obligation en octroyant le domaine par voie de titre foncier, suivant un décret.»
Le pool d’avocat de la famille Kaddoura porte à l’opinion nationale que le remblai et les immeubles de la résidence 2000 sont donc l’œuvre «d’une personne et non de l’État guinéen. Il a investi près de 40 millions de dollars qui sont en train de partir en fumée.»
Me Mamadou Souaré Diop, Me Sékou Koundiano, Me Lanciné Sylla, tous avocats au barreau de Guinée, semblent plus que jamais déterminés à poursuivre cette affaire jusqu’à ce que le droit soit dit. Selon eux, si l’État guinéen ne se soumet pas au droit, «nous irons jusqu’à saisir les juridictions internationales dans cette affaire qui sont habilitées à condamner l’État.»