Après la suspension des négociations entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée dans la soirée du 05 février, au palais du peuple, les syndicalistes sont toujours en attente d’une nouvelle réunion, pour une sortie de crise.
Cette attente ne serait pas de longue durée, d’après les déclarations des syndicalistes, qui fixent le délai de négociations pour ce vendredi 09 mars 2018.
Les négociations bloquées sur le point du payement immédiat des 40% de salaire avec effet rétroactif, selon le porte-parole du SLECG, Mohamed Bangoura: “Aucune autre proposition, hormis la première, sur le payement par tranche des 20% en deux ans, ne nous a été proposée”.
Les revendications maintenant axées sur les 40% de salaire et l’ouverture d’un couloir de négociations sur les huit millions francs guinéens , comme salaire de base, le SLECG est résolu à tenir encore longtemps sur cette position. Une position qu’il est bien obligé de maintenir, puisque ” c’est la dernière chance qu’on a pour changer les conditions de vie des enseignants”, ont laissé entendre certains membres du comité.
Le gouvernement, quant à lui, passe par tous les moyens pour faire fléchir la partie adverse. De la crise budgétaire qu’il brandit comme argument, à l’appel du président de la République aux grévistes sur “une trêve sociale”, en passant par les innombrables appels au sursaut patriotique, tous les moyens sont mis en oeuvre, pour une sortie de crise sans renoncer à leur position.
Cette situation pourrait être comparée à l’histoire de l’éléphant et du rhinocéros qui, chacun voulant montrer qu’il est le plus fort, sont restés ainsi, pendant de longs moments à se tirer sur une corde qui les reliait. Chacun déterminé à amener son adversaire au bout de ses forces, a fini par abandonner.