Après l’installation des membres du Conseil national de la Transition (CNT) le samedi 5 février 2022, certains membres de partis politiques estiment que cette institution ne doit pas jouer le rôle de rédacteur d’une nouvelle Constitution pour la République de Guinée.
L’ancien député à l’Assemblée nationale sous la bannière de l’UFDG, a donné son avis ce CNT, le lundi 7 février 2022, chez nos confrères de FIM FM.
L’ancien député uninominal de Labé a fait savoir que pour lui, «il n’appartient pas au CNT» de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. Selon lui, les membres qui composent le Conseil national de Transition «n’ont pas cette légitimité. Ce n’est pas parce que le CNRD a décidé que tel ou tel envoie deux ou trois représentants qu’ils ont la légitimité. Non! »
Cellou Baldé rappelle que les partis avaient désigné leurs représentants sous la base d’un consensus, chose qui n’a pas été respectée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation dans le choix des représentants.
«Nous, nous avons dialogué, il y a eu des quotas qui ont été donnés. L’ANAD a bénéficié de 4 places, le RPG aussi 4 places, ainsi de suite. Et cela n’a pas été le cas. Comment voulez vous qu’on se substitue aux partis politiques pour désigner des personnes à la place des plateformes ? J’ai suivi le processus de sélection des représentants des jeunes des régions. Pour le cas de Labé, Mamou , Kankan , les jeunes qui ont été la résultante du processus de sélection ont été mis de côté. On ne peut parler de légitimité dans ce sens là.»
Pour éviter d’éventuels conflits dans le pays, Cellou Baldé demande au CNRD d’accepter de dialoguer avec les forces vives de la nation, pour dit-il, «que nous nous entendions sur des questions essentielles. Je ne dénie pas au CNT le rôle de légiférer mais, il faudrait qu’en amont qu’il y ait quand même ce consensus politique, que les grandes orientations soient connues et données avant que le CNT ne commence à faire son travail.»