Face aux intenses critiques sur la hausse du prix du pain, le ministre du Commerce de l’Industrie et des PME, a livré les dessous de cette décision annoncée la semaine précédente, à travers un communiqué. Chez nos confrères de la radio Fim ce lundi 06 décembre 2021, Dr Bernard Goumou, a aussi expliqué plusieurs autres futures décisions relatives à cette situation.
En terme technique, le ministre a souligné que l’Etat subventionne 60 dollars au cordon pour le prix du blé. Et lorsque le prix du blé était à 880 dollars, soutient-il, chez le cordon douanier l’Etat accepte de dédouaner à 60. « Aujourd’hui le prix du blé est passé à 430 dollars. Imaginez, il y’a un écart de 370 dollars que l’Etat renonce à ces taxes pour que le prix du pain ne soit jamais augmenté. Donc l’Etat continue à subventionner, à apporter son soutien à la population. Nous avons fait des efforts et on est arrivé à la limite ou nous sommes arrivés pour trouver cet accord afin d’augmenter 500 gnf sur le prix du pain », a justifié le ministre le ministre du Commerce de l’Industrie et des PME.
Répondant aux questions sans cesse, relatives à la subvention du prix de la farine par l’Etat guinéen, monsieur Bernard Goumou a répondu par ceci :
« L’Etat subventionne et continue de subventionner le pain. Je vous rassure que l’Etat le fait et continue de le faire. Juste que, nous sommes dans un espace qui est régi à la CEDEAO, donc l’Etat ne peut pas jouer également sur le coup de la douane. L’Etat ne peut pas aller au-delà des accords signés par la CEDEAO », a-t-il rassuré.
Au lieu de 4500 francs comme mentionné dans le communiqué du ministère du commerce, certains vendeurs de pain revendent une miche à 5000 francs. C’est le cas au marché de Koloma par exemple. Pour ne pas être dans l’excès, le ministre Bernard compte procéder à la sensibilisation.
« Mon étude est également sur le terrain pour pouvoir s’enquérir si le communiqué qui a été passé est mis en application. Nous allons faire une concertation avec l’association des boulangers pour les accompagner dans la sensibilisation. Aujourd’hui il y a une équipe qui doit se rendre à Taouya, Ratoma, Bambeto. Ce sont les zones où nous avons constaté que l’application du communiqué n’est pas en vigueur. Nous sommes en train de sensibiliser et nous allons continuer de sensibiliser même à l’intérieur du pays, dans toutes les langues nationales pour que tout le peuple de Guinée sache l’effort que le gouvernement est en train de faire », a-t-il conclu.