Après 3 jours d’échanges entre les professionnels du monde médiatique autour de différents panels à l’occasion de la journée internationale, le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) monte au créneau.
En effet, depuis plusieurs mois de tentatives afin de réunir les patrons de presse pour la signature de la convention collective, le syndicat des professionnels de la presse se heurte à un silence radio face aux associations de presse qui expriment jusque là un refus catégorique.
Sékou Jamal Pendessa secrétaire général du SPPG estime que la seule manière de les faire revenir autour de la table serait de bloquer la subvention qui leur ai accordée: «Les patrons ne veulent pas venir autour de la table, l’État a la solution. C’est l’État qui donne la subvention aux médias. Il n’a qu’à bloquer d’abord cette subvention et conditionner sa mise à disposition par la signature de ce document. S’il laisse passer cette occasion, cela veut dire que le gouvernement n’aura plus main mise sur les patrons, parce qu’ils vont continuer à nous utiliser. Qui exploite un journaliste sans contrat de travail, sans respecter le SMIG, ne respecte pas la loi. Donc l’État a l’obligation d’amener ces patrons à respecter le code de travail. »
Sur l’amélioration des conditions de travail des journalistes, Sékou Jamal Pendessa souligne: «Pour le moment on peut dire qu’il y a eu une certaine amélioration en ce sens que c’est la préoccupation majeure du syndicat qui est la convention collective est revenue dans le discours depuis le début de ces panels. Le Premier ministre ne l’a pas ouvertement prononcé, mais il a mis un accent particulier sur les conditions de vie et de travail des journalistes. Le message commence à passer et c’est grâce à votre motivation. »
En attendant, le syndicat des professionnels de la presse espère que le gouvernement fera son possible pour faire plier les patrons de médias.