Lors de l’ouverture de la session des Lois le 05 avril 2018, le président de l’Assemblée nationale a profité de cette occasion pour critiquer les différents acteurs des manifestations qui ont troublé la société ces dernières semaines.
Claude Kori Kondiano a qualifié les acteurs politiques et sociaux de nourrir une haine pour le pays, et les a appelés à privilégier le dialogue.
“Je vous invite tous chers compatriotes, à privilégier le dialogue et, par conséquent, à mettre fin à cette violence impitoyable à laquelle vous avez soumis le peuple de Guinée qui n’a jamais vécu, de manière aussi permanente, une situation aussi dangereuse. Je me demande pourquoi certains d’entre nous ont aujourd’hui autant de haine pour un pays qui, pourtant, est, bien le leur“, a déclaré la deuxième personnalité de l’État, sous les huées des députés de l’opposition.
Pour le président de l’Assemblée nationale la grève des syndicats récupérée par des personnes mal intentionnées, pour causer des préjudices, a contraint “le gouvernement, soucieux de mettre fin à ces dégâts humains voire matériels et de ramener la paix sociale, à céder à toutes les revendications dont les conséquences économiques et financières sur le pays vont être dévastatrices dans les temps à venir. J’invite donc tous les acteurs sociaux à mettre les intérêts du pays au-dessus de tout en renonçant aux grèves pour lui permettre d’aller de l’avant“.
Claude Kori Kondiano a aussi fustigé le comportement des acteurs politiques, qui engagent des pratiques pour “casser l’économie et saper l’image du pays à l’intérieur et à l’extérieur, dont les manifestations intempestives et la diabolisation de ses institutions, surtout de Monsieur le président de la République, ce qui ne se passe nulle part au monde“.
C’est pourquoi, il invite ces différents acteurs à accepter “d’observer une trêve politique et sociale de longue durée pour ne pas continuer à casser ce pays cher à chacun de nous. Je tiens aussi à attirer l’attention des acteurs politiques et sociaux sur le fait que de leurs comportements dépendent la stabilité et la paix sociale de notre pays, ainsi que le développement et la croissance économique qui peuvent en découler“.