Le porte-parole de l’opposition républicaine, Alhoussein Makanera Kaké a fustigé “l’inertie” de l’Etat face à la répression policière dont sont l’objet les citoyens sur la route sur “Le Prince” où, depuis 2011, 90 personnes ont été tuées par “le simple fait d’être favorables à l’UFDG“.
L’opposant se dit choqué par le fait que les jeunes assassinés par les forces de l’ordre pendant les manifestations de l’opposition ne puissent pas bénéficier de justice. Ce qui est encore plus grave, souligne Makanera Kaké, c’est lorsque «cette répression est orientée contre une communauté».
«Personne n’a été inquiété pour avoir tué, blessé un Guinéen qui est sur l’axe Coza-Bambeto, tout simplement, parce qu’on dit qu’ils appartiennent à l’opposition. La répression n’est pas une solution. Le peuple résistera à cette oppression et finira par la vaincre», déclare-t-il, en marge de l’enterrement de Boubacar Sidy Diallo ce lundi 5 mars au cimetière des “Martyrs” à Bambeto.
Faisant allusion au ministre de la Justice Me Cheick Sako qui a menacé de porter plainte contre des opposants pour «outrage aux magistrats», le porte-parole de l’opposition répond: «Les jeunes sont assassinés par des bourreaux qui bénéficient de l’impunité totale pendant que nos ministres médiocres sans foi, ni conscience cherchent à intimider des Guinéens qui réclament leurs droits tout en déroulant le tapis rouge aux assassins de la République. Trop c’est trop. La liberté n’est pas un cadeau. Levons nous, battons-nous. Faisons comprendre à Alpha Condé que nous ne sommes pas prêts à ce qu’on nous transforme comme des esclaves sur la terre de nos ancêtres».
En Tunisie, il a fallu l’immolation d’un jeune marchand pour déclencher le printemps arabe, rappelle Makanera qui se demande «à quand le printemps guinéen?».
«Aujourd’hui, tous les ingrédients sont réunis et qui signifient que nous sommes vers la fin de régime. Nous souhaitons que cette fin de régime se fasse dans la paix, dans la tranquillité et par voix constitutionnelle», a-t-il conclu.