La mise en place de la Haute Cour de Justice est une question qui revient souvent dans le débat politique en Guinée depuis l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir en 2010.
Dix (10) ans après, la Guinée peine toujours à se doter de cette institution qui est la seule à pouvoir juger les hauts cadres de l’administration, notamment en ce qui concerne les cas de corruptions.
Interrogé sur cette question, le président de l’Assemblée Nationale dit n’est pas comprendre pourquoi le retard accusé dans la mise en place de cette institution.
«Je ne sais pas pourquoi ça n’a pas été fait jusque-là», a déclaré à l’entame Amadou Damaro Camara
Cette institution en principe doit être composée en majorité des députés de l’Assemblée nationale. Mais, ce n’est pas ce qui a retardé sa composition rassure Damaro Camara.
Pour beaucoup d’observateurs, ce retard s’explique par le fait que le pouvoir en place veut garantir l’impunité aux hauts cadres de l’administration.
Amadou Damaro Camara ne partage pas cette analyse. Plutôt, la deuxième personnalité du pays soutient que des efforts ont été fournis par le régime actuel dans le cadre de la mise en place des institutions de la République.
Le premier responsable du parlement, indique qu’avant l’arrivée du président Alpha Condé au pouvoir, la Guinée ne disposait que de trois (3) institutions sur huit (8) qui existent aujourd’hui.
«Après soixante (60) ans d’indépendance, la Guinée n’avait que trois (3) institutions. La présence de la République, l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême. Le Conseil Economique et social vallait ce qu’il vallait. C’est avec Alpha qu’il y a eu la création de sept (7) autres institutions.», se félicite t-il