Cette résolution est préparée par le bureau de l’Assemblée nationale en vue de mettre fin aux différentes violences qui découlent de l’installation des patriarches, comme c’est fut le cas de Macenta, une ville située au Sud de la Guinée.
Au cours d’une session à cet effet, ce mercredi 6 janvier, le parlement guinéen a livré le contenu de cette décision.
Extrait du discours du président de l’Assemblée nationale
Considérant que les coordinations régionales qui auraient dû contribuer au renforcément de la cohésion et de l’unité nationale sont devenues de plus en plus sources de tensions et de crises sociales à relent ethnique et régionale;
Les coordinations régionales et organisations assimilées sont unanimement et exclusivement des organisations informelles constituées sur la base de consentement de citoyen et citoyenne, ressortissants dont elles ont la charge de défendre les intérêts moraux et de maintenir entre les communautés, la paix à travers des conseils et des sensibilisations pour éviter les affrontements interethnique;
Les coordinations régionales et organisations assimilées ne sont pas des actrices politiques et doivent éviter toute une prise de position politique et partisane et s’abstenir de toute illusion dans les questions judiciaires dont les acteurs sont déterminés par la constitution et les lois en vigueur;
Les coordinations régionales, ainsi que les structures apparentées en raison de leur caractère informel ne doivent pas interférer dans les questions de défense et de sécurité qui relèvent de la compétence régalienne de l’exécutif, conformément à la constitution et à la loi en vigueur. Le pouvoir exécutif en traitant les quatre coordinations régionales et les organisations assimilées, devraient éviter d’être la source d’approvisionnement financier de ces structures informelles;
Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation devrait veiller sur la problématique des patriarches familiaux et préfectoraux dont les principes ancestraux de désignation reposent sur la gérontocratie;
Le chef de l’exécutif devrait complètement s’affranchir de l’implication des coordinations régionales et des organisations assimilées dans les affaires courantes de l’État. La formation du gouvernement et les nominations au haute fonction administrative pour éviter de leur part toute prise de position hégémonique…
Il faut noter que la résolution a été votée à l’écrasante majorité par le parlement.
«Ces structures sociales doivent aider à avoir la paix en Guinée», a Amadou Damaro Camara, président du parlement guinéen.