La sous-préfecture de Fatako est située à une quarantaine de kilomètres de la préfecture de Tougué et à 65 km de Labé. Le proviseur du lycée de cette localité est accusé, entre autres, de harcèlement sexuel.
Ces dernières semaines c’est une confusion totale qui règne au sein du lycée de cette localité. Le proviseur du lycée, Alpha Oumar Sow, est accusé de mauvaise gestion, de racket et de harcèlement sexuel, par une frange d’élèves soutenus par leurs parents.
Le manque de professeurs est aussi l’autre cause de la perturbation des cours. Le concerné réfute les accusations et parle de manipulation.
« Les élèves viennent, mais les enseignants sont absents. Le proviseur aussi n’accepte pas de faire son devoir», affirme Boubacar Fatako, parent d’élèves.
Les lycéennes se plaignent régulièrement contre le proviseur, pour harcèlements sexuels. «Il m’a demandé d’aller à l’école à 22 heures. Je n’ai pas accepté. J’étais même en vacances. Il m’a dit si je n’accepte pas de le rencontrer, je ne serai pas admise», confie, la lycéenne Noumou Baldé.
Sur le plan de l’enseignement, le coordinateur de l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE) de Fatako, précise: «On ne s’entend pas avec le proviseur, mais aussi avec les élèves. Les élèves viennent pour suivre les cours donnés par certains professeurs.»
Face à ces multiples accusations, le mis en cause réagit. Si le proviseur reconnait que le lycée de Fatako est en manque de professeurs d’Histoire et de Géographie, il balaye tout de même les autres charges.« Ce sont de fausses accusations. Ces paysans manipulés veulent me nuire. On leur a donné de l’argent pour me faire ça », s’est défendu Alpha Oumar Sow.
Sadio Keita, sous-préfet de Fatako, affirme que les élèves réclament toujours le départ du proviseur: « Il y a plus de trois semaines que des jeunes réclament le départ de leur proviseur. Ils sont venus à mon bureau. Je leur ai demandé de faire un écrit au cas où ils estiment que le proviseur a commit d’erreurs, mais pour l’heure je ne vois pas preuves».
Aux dernières nouvelles, la Direction Préfectorale de l’Éducation de Tougué serait en train de gérer le problème.
Abdoulaye Sadio de Labé, pour Guinée360