Depuis le lendemain du 18 octobre 2020 dernier, les utilisateurs d’internet sont confrontés à d’énormes difficultés d’accès aux réseaux sociaux. 14 jours après ce blocage, les consommateurs guinéens haussent le ton.
Interrogé ce jeudi 5 novembre 2020 , le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée, qualifie d’injuste cette décision des autorités. M’bany Sidibé estime que les autorités devraient plutôt vulgariser et appliquer les lois, portant sur la protection des données personnelles et la cyber sécurité au lieu de faire du tord à tous les consommateurs.
« Nous sommes très révoltés vis à vis de cette suspension des réseaux sociaux. Vous savez à cause du comportement irresponsable de certains consommateurs, on ne doit pas punir tout le monde. Notre pays s’est doté des lois telles que les lois portant protection des données personnelles, la cybersécurité et si on arrivait à voter ces lois on peut mettre fin à tout cela parce que tous ceux qui publient sur les réseaux sociaux sont traçables, donc on peut les arrêter à tout moment. Le ministère s’est doté d’une agence nationale de sécurité des informations qui doit lutter contre tout ce qui se fait sur l’écosystème de l’Internet. Mais nous sommes très surpris que dans notre pays les autorités sont entrain de laisser la place a ceux qui ne font rien et profitent pour punir tout les consommateurs et cela n’est pas pas une bonne image pour notre pays » explique t’il.
Poursuivant, le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée estime que le droit à l’information a été bafoué. Nbany Sidibé invite donc le ministère des postes et télécommunications à résoudre ce problème.
« Le droit à l’information a été bafoué, ils ont coupé sans informer les consommateurs et nous sommes très préoccupés par rapport à cela. Nous avons commencé des séries de communications et nous demandons instamment au ministère des postes et télécommunications, au gouvernement de s’impliquer résolument pour mettre fin à ce calvaire dans les meilleurs délais. Dans les jours à venir si rien n’est fait nous allons vous communiquer ce que nous comptons faire » conclut il.