Lors de son passage vendredi 1er novembre dans l’émission les «Grandes Gueules», le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mouctar Diallo, a affirmé que les jeunes de l’axe sont armés et ils s’entre-tuent à l’occasion des manifestations politiques de l’opposition.
Une affirmation qui irrite la colère des responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), qui demandent au procureur de la République d’ouvrir une enquête sur ces accusations du ministre.
Pour le vice-président de cette formation politique, ces propos du président des NFD ne doivent pas rester impunis.
«Si on était dans un pays normal, si le procureur était un vrai procureur, ce qu’il aurait pu faire c’est de chercher Mouctar, l’écouter, ouvrir une enquête judiciaire pour qu’il nous dise quels sont ces jeunes de l’opposition qui sont armés.»
Les forces de l’ordre sont souvent accusées d’être derrière les tueries lors des manifestations politiques, une accusation que le gouvernement n’a jamais digéré.
Selon Fodé Oussou Fofana, le ministre Mouctar Diallo pouvait contribuer à mettre la lumière sur ces tueries.
«Nous avons 114 jeunes qui sont couchés à Bambeto, nous avons Grenade en prison, il y a le journaliste Mohamed Koula Diallo qui a été tué au siège de l’UFDG, ça veut dire que Mouctar est témoin de tout ce qu’il y a eu comme assassinat», estime le président du groupe parlementaire les Libéraux Démocrates.
Si c’était un opposant qui avait dit ça, prédit Fodé Oussou Fofana, il serait déjà interpellé et mis en prison. Mais, regrette-t-il, mais le ministre Mouctar Diallo bénéficie d’un soutien de l’Etat.
«Il continue à se promener, continue de faire comme s’il n’a rien fait, pourtant ce qu’il a fait c’est extrêmement grave pour la suite. Parce qu’il va être témoin des 114 jeunes qui ont été tués», prévient-il