Les travaux de la deuxième session budgétaire de l’année 2018 consacrée essentiellement à l’examen et à l’adoption du projet de Loi de finances initiale 2019 a été ouverte ce vendredi 05 octobre 2018 à l’Assemblée nationale.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale a encouragé les efforts du gouvernement pour améliorer le fonctionnement des institutions conformément aux recommandations faites par les députés en travaux de commissions et en plénières.
“Les chiffres sont suffisamment illustratifs pour mettre en exergue ces efforts fournis par le gouvernement dans le but d’améliorer le cadre macro-économique et d’accélérer la marche vers le développement économique et social. En effet, on constate qu’en valeurs absolues: le produit intérieur brut (PIB) qui était de 43.387 milliards de GNF en 2014 a connu une tendance progressive qui a atteint, en 2018, 99.558 milliards GNF. La pression fiscale passe de 16,2% en 2014 à 18,16% en 2018. Les recettes intérieures estimées à 9.526 milliards GNF en 2014 sont passées à 16.136 milliards en 2018. Les dépenses totales ont connu une progression sensible passant de 11.136 milliards GNF en 2014 à 20.155 milliards GNF en 2018 dont 2.120 milliards GNF pour les traitements et les salaires en 2014, 4.128 milliards GNF toujours pour les salaires en 2018, quand les dépenses en capital sont passées d’environ 3.157 milliards GNF en 2014 à 7.387 milliards en 2018. On constate enfin que le taux de croissance qui était de 4,5% en 2014 passe à 6% en 2018 (malgré la mise en berne de deux ans), ce qui a permis le solde de base de passer de -1.424 milliards GNF en 2014, à +929 milliards en 2018”, a déclaré Claude Kori Kondiano justifiant ainsi l’effort budgétaire du gouvernement.
Au cours du débat d’orientation budgétaire, Kondiano a souligné avoir encouragé l’exécutif à prendre en compte les recommandations du secteur privé et de la société civile pour la mobilisation de recettes publiques. Pour que, selon lui, l’Etat puisse disposer suffisamment de ressources intérieures pour faire face aux besoins de financement du Trésor public pour son propre fonctionnement et celui du financement des investissements publics.
“Dans le cadre précis de la gouvernance et de la transparence financière, notre Institution ne cesse d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de produire les projets de loi, de Règlement pour permettre une meilleure lisibilité des autorisations légales de recettes et de dépenses (…) Il est temps que nous agissions ensemble pour garantir à nos compatriotes le progrès social auquel ils aspirent en privilégiant le travail pour créer la richesse, ce qui n’est possible qu’en se débarrassant de ces habitudes de facilité, de violence et d’invectives dont souffre la société guinéenne”, a-t-il conclu.