Battu à mort le 19 juillet 2019, peu avant la finale de la Coupe d’Afrique des Nations qui opposait l’Algérie et le Sénégal, l’assassinat de l’enseignant-chercheur Mamoudou Barry a entraîné de nombreuses réactions et une vague d’émotion dans le milieu intellectuel guinéen.
Dans une attaque qualifiée de raciste, Mamoudou Barry a été roué de coups par un individu d’origine turque jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le suspect a d’abord été mis en garde à vue avant que celle-ci ne soit levée et qu’il soit admis dans un hôpital psychiatrique.
Samedi 03 août 2019, le corps de l’enseignant chercheur de l’Université de Rouen a été rapatrié en Guinée. Le lendemain, 04 août son corps a été exposé à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia et le cortège funèbre s’est dirigé vers sa ville natale de Mamou.
Lundi 05 août 2019, une prière funéraire a été effectuée à la grande mosquée de Mamou avant que l’universitaire marié et père de deux enfants soit inhumé dans son village natal de Bolaro, dans le district de Bassambaya, commune rurale de Dounet dans la préfecture de Mamou.
Après ce triste décès, le gouvernement guinéen avait annoncé suivre de très près cette affaire et exigeait que justice soit rendue. « Le gouvernement guinéen suit de très près l’évolution de l’enquête pour élucider le mobile de ce crime odieux. Nous sommes convaincus que justice sera rendue car les crimes racistes ne peuvent être tolérés », avait déclaré le chef de la diplomatie guinéenne, Mamadi Touré.
Un an après, justice n’a toujours pas été rendu, l’agresseur Damien Aktas, 30 ans, a été mis en examen le 30 janvier dernier pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.
L’enquête devra déterminer s’il est responsable pénalement et s’il pourra ou non être jugé devant une cour d’assises. Espérons que justice sera enfin rendue pour le meurtre de ce compatriote.