En marge de l’enterrement du jeune Boubacar Sidy Diallo tué par les forces de l’ordre, le 26 février 2018, le chef de file de l’opposition guinéenne a dénoncé le silence du pouvoir face aux “assassinats ciblés” contre ses partisans.
«Vous avez réclamé des armes depuis 7 ans, je dis non. Si on vous donne des armes, vous allez tirer sur des Guinéens», a-t-il répondu à ses militants en colère qui réclament des armes pour “une légitime défense“.
La solution, selon Cellou Dalein Diallo, c’est le départ d’Alpha Condé: «Si Alpha Condé n’est plus là, on ne tuera plus. C’est lui qui est à l’origine parce que si les forces de l’ordre tuent, elles bénéficient d’une promotion et leurs chefs bénéficient des grades. On n’interpelle personne pour demander les circonstance de l’assassinat du citoyen».
Le président de l’Ufdg opte pour les moyens légaux pour faire partir le chef de l’Etat: «La solution ce n’est pas les armes. On ne va pas prendre les armes, mais on peut chasser Alpha Condé. Battons-nous avec les moyens légaux, on aura la victoire. Croyez-moi, nous sommes sur la voie. Il faut qu’on reste mobilisés pour faire en sorte d’abord que toute élection soit désormais transparente. Restons mobilisés pour qu’on nous restitue les suffrages volés».
Depuis 2011, l’opposition accuse le pouvoir d’Alpha Condé d’avoir tué 90 de ses militants dans des manifestations politiques “sans qu’aucune enquête ne soit diligentée“. «L’Etat n’a jamais compati aux douleurs des familles des victimes», regrette Cellou Dalein Diallo.