La Guinée s’apprête à aller à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. Mais déjà, les tensions entre militants des deux principaux candidats sont vives. Pour favoriser une élection sans violences, la Maison de la Presse et les Nations unies vont appuyer les médias pendant cette période hautement sensible.
Ce projet de 78 mille dollars américains, lancé le 3 octobre 2020, consistera à mettre en place un système de monitoring afin de prévenir toute violence pendant cette période électorale.
« Nous nous retrouvons aujourd’hui car nous voulons que les médias, tout en continuant d’informer, influencent les attitudes et comportements des Guinéens pour des élections pacifiques. Les Nations unies demandent instamment à la presse de s’abstenir d’être la courroie de transmission des discours et messages de la haine », a indiqué Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de bureau des Nations unies en Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Amadou Tham Camara, président du Conseil d’administration de la Maison de la Presse de Guinée explique le travail qui devra être fait : « Le travail consistera à traquer les fausses nouvelles, les nouvelles tendancieuses, les discours de haine, que ce soit dans les radios privées, notamment dans les émissions interactives, ou sur les sites internet et les réseaux sociaux. Il y a un travail en amont qui va être fait à travers le réseau social le plus célèbre qu’est Facebook. Il y a aura donc un mécanisme pour pouvoir bloquer les messages haineux. A côté de cela, il va avoir des réponses adéquates, sous forme d’informations correctives aux fausses nouvelles et qui vont être diffusées sur les canaux que dispose la Maison de la Presse. »
Plus loin, il soutient que pendant cette période électorale, ce ne sont plus les auditeurs qui vont appeler dans les émissions interactives à grande écoute. C’est plutôt les radios qui appelleront les auditeurs. Cela permet, dit-il, de limiter tant soit peu, les messages pollués.