Sur proposition de la ministre de la Justice et des droits de l’Homme, le Colonel Mamadi Doumbouya a mis en place, une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Elle sera habilitée à punir les soustractions et détournements commis par les agents publics, dont la valeur est supérieure ou égale à un milliard de GNF.
Interrogé sur la mise en place de cette juridiction, l’activiste Mamady Kaba a apprécié l’acte posé par le premier magistrat guinéen. Dans un entretien téléphonique qu’il a accordé à notre rédaction, le président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDDA), a laissé entendre que la mise en place de cette cour, est l’une des plus grandes attentes que la population et les activistes de la société civile guinéenne, on souhaité pour la réussite de la transition.
«Les plus grands maux de la Guinée, c’est la corruption, l’enrichissement illicite. Tant qu’il n’y aura pas de mesures pour punir les gens qui font ces deux pratiques, je pense que la Guinée ne réussira pas cette transition. La seule manière de garantir les acquis de la transition, c’est de mettre en place des Institutions fortes, solides et indépendantes, permettant de lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite. Donc, la mise en place de cette cour est un pas très important, c’est véritablement un des moyens les plus sûrs pour rendre les acquis de la transition irréversibles», assure le défenseur des droits de l’homme.
Après sa prise du pouvoir le 5 septembre dernier, le Colonel Mamadi Doumbouya a promis de faire de la justice, la boussole qui va orienter les Guinéens. Pour le président de la LIDDA, la mise en place de cette cour confirme la volonté cette volonté.
«C’est conforme aux premiers engagements du colonel Mamadi Doumbouya, ce qui est vraiment appréciable. Jusque-là, il est très cohérent avec lui-même. Il est logique par rapport aux actes qu’il pose. Ces actes sont en harmonie avec les premiers engagements. Ce sont des actes qui consolident l’opinion que le Colonel Mamadi et le CNRD, sont dans la dynamique de transformation qualitative et quantitative de la Guinée. Ça nous amène à croire que l’avenir sera meilleur.»
Pour le bon fonctionnement de cette cour, l’activiste recommande au président de la République, de dénicher les cadres qui sont compétents et qui sont de bonnes moralités, pour occuper les postes de responsabilité de cette autre juridiction. Si les cadres n’ont pas les compétences, monsieur Kaba demande au colonel de penser «dès maintenant à les trouver des formations nécessaires dans les pays qui réussissent dans ces genres d’institutions, qu’ils soient africains, européens, américains ou asiatiques, pour les amener à occuper les postes dans cette Institution.»