Après une trêve qui a duré quelques semaines, les Forces sociales de Guinée, ce collectif d’ONG qui a vu jour le lendemain de la hausse du prix du litre de carburant à 10.000 Gnf, décident de se réinventer en mettant la pression sur le gouvernement du Premier ministre Kassory Fofana.
Ils l’ont fait savoir ce lundi 03 septembre 2018 à travers un point de presse tenu au siège de la Plateforme des citoyens unis pour le développement (PECUD).
Abdourahamane Sanoh et ses hommes disent vouloir lutter contre la mauvaise gouvernance, raison pour laquelle il fallait passer à la structuration du mouvement qui désormais se dote des nouvelles structures. Comme celui de coordinateur qu’occupe le président de la Pcud.
Ils se souviennent de l’enthousiasme des soutiens qui, selon eux, comptaient sur la détermination des Forces sociales.
“On garde encore en mémoire la gigantesque marche pacifique organisée par les Forces sociales de Guinée le 10 juillet 2018. Cette marche pacifique qui a reçu l’aval des autorités a mobilisé des dizaines de milliers de personnes sur l’itinéraire allant du rond-point de la Tannerie jusqu’au stade du 28 septembre de Conakry. Ce fut une démonstration réussie par les Forces sociales de Guinée qui, par cet acte, ont montré le niveau d’indignation des populations contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe et dans une large mesure le rejet du mode de gouvernance dans le pays. Cette première marche a séduit tous les observateurs par le fait qu’elle n’a enregistré aucun dérapage (zéro mort, zéro blessé et zéro dégât matériel). Cela est le résultat de la qualité de l’organisation et la franche collaboration des Forces de Sécurité qui se sont conformées à la loi, malgré les infiltrations opérées par les autorités”. mentionne-t-il dans le communiqué.
Autre fait marquant de cette conférence de presse, c’est aussi la prestation de serment de l’ensemble des membres de la coordination qui étaient présents au cours de la rencontre.
À en croire M. Sanoh, la prestation de serment des membres devient un passage obligé pour appartenir aux Forces sociales.