Alors qu’il était en plein exercice, le vice-président de la Fédération Guinéenne de Football a été suspendu par la commission d’éthique de la même institution, suite à l’audition de l’ancien entraîneur Paul Put. Une décision qui a choqué l’ancien procureur et vice-president de l’Assemblée nationale Elhadj Dembo Sylla, qui y voit là, une injustice à l’endroit d’Amadou Diaby.
Lundi dernier, la commission d’éthique de la fédération guinéenne de football a pris la lourde responsabilité de suspendre Amadou Diaby (pour des fins d’enquêtes), suite à une première audition de l’ancien sélectionneur national Paul Put, soupçonné dans une affaire de racket qui date de la dernière Coupe d’Afrique des Nations.
Ayant pris connaissance de cette décision de la FGF, l’ancien procureur de la république Elhadj Dembo Sylla a exprimé (jeudi soir) à travers son compte Facebook, toute son incompréhension : “Comment un comité d’éthique peut suspendre un vice-président de la féguifoot sur simple déclaration de Paul Put sans prendre la peine, en tant que comité d’éthique supposé impartial, d’écouter l’accusé Amadou Diaby qui bénéficie de la présomption d’innocence?”s’interroge l’intéressé. Il rajoute ensuite : “Il est illégal de suspendre le vice-président de ses fonctions sans l’avoir écouté, le confronter à son accusateur, confronter les moyens de preuves et de défense des deux parties et, sur la foi, rendre un jugement digne des hommes du 21ème siècle.”
Un peu plus loin, le vice-président de l’assemblée nationale pointe un doigt accusateur vers le gouvernement guinéen : “Dans quel pays sommes nous? Il est incompréhensible que le gouvernement Kassory laisse se commettre de tel acte de non droit sans ordonner la défense des droits de chaque partie en citoyens égaux en droit et en devoirs. Devons nous comprendre que Paul Put est un saint et sur sa simple déclaration contre un guinéen on peut confondre ce dernier sans lui concéder son droit à la réplique et à la défense? A défaut de preuves matérielles produites par l’accusateur, sur quelle base le comité peut s’enorgueillir de cette suspension de Diaby à la face du monde? s’interroge l’honorable.
L’honorable Sylla a d’ailleurs conseillé à Diaby de faire de cette violation de l’état de droit, sa toute première réclamation au comité.
Mais à ce jour, et suite à l’audition de l’ancien vice-président ce vendredi, la commission d’éthique s’estime heureuse d’être sur la bonne voie même si l’affaire a été renvoyée à la semaine prochaine: “Les éléments que nous avons eus aujourd’hui nous ont permis de comprendre que nous étions sur la bonne démarche… Vous allez nous permettre de garder ces éléments sinon le travail risque d’être compromis” asignifié Jean Baptiste Kantara, rapporteur général de la commission.
Tout comme Monsieur Sylla, nous allons suivre avec beaucoup d’intérêt ce sujet qui déferle la chronique depuis quelques jours…