Le personnel soignant recruté pour la lutte contre le coronavirus a manifesté sa colère contre le non-respect d’un engagement pris par le gouvernement guinéen.
A travers un sit-in devant l’hôpital national Donka, ces infirmiers, hygiénistes, médecins, lavandiers et ambulanciers se sont mobilisés ce lundi pour exprimer leurs cris de cœur.
Dans la phase 2 du plan de riposte économique et social de lutte contre la pandémie de coronavirus, le premier ministre avait promis des primes exceptionnelles à ces médecins. Mais, la promesse n’a été qu’un feu de paille.
Pourtant, “nous avons accepté de risquer notre vie, celle de nos familles, de nos confrères et des personnes âgées qui vivent avec nous, pour sauver des vies de nos compatriotes”, regrette Mohamed Fofana.
Cet espace a servi de cadre pour ces médecins d’exposer d’autres promesses non réalisées faites par le patron de la primature.
Nous n’allons pas cesser de manifester tant qu’on n’a pas nos primes ”, déclare Mohamed Fofana, médecin soignant au CTEPI Donka.
Toutefois, ces médecins se verront dans l’obligation d’appliquer une décision au cas où le gouvernement continuerait sur cette lancée. Sur ce, ils ont accordé une seconde chance.
“Si nous n’avons pas nos primes exceptionnelles d’ici le 13 novembre, nous n’allons assurer que le service minimum à la réanimation, il n’y aura pas de prélèvement interne et externe, non plus de nouvelle hospitalisation et de distribution de médicaments”, a averti Kaba Keïta.