La rencontre FNDC et la mission conjointe Cédéao-Union africaine et les Nations Unies a été tenue dans un réceptif hôtelier à Conakry jeudi 1er octobre. Au cours de ce face-à-face, la coordination nationale du Front anti 3ème mandat a dévoilé ses engagements à poursuivre ses combats contre ce qu’elle a qualifié de coup d’Etat constitutionnel.
Il faut rappeler que ces émissaires sont dans la capitale guinéenne pour une série de rencontres avec les acteurs impliqués dans le processus électoral en cours. L’objectif est que la Guinée sorte d’une élection apaisée et inclusive.
Le FNDC se dit conscient que cette élection est nécessaire et qu’elle est programmée à une date légale. “Mais nous avons aussi conscience du fait que cette élection qui est programmée pour le 18 octobre milite du blanchiment d’un coup d’Etat. Un coup d’Etat civil”, martèle Abdourahmane Sano, coordinateur national du Fndc.
S’adressant aux émissaires de la CEDEAO, il a été droit dans ses bottes: “Vous comprendrez que nous serons très étonnés que les institutions que vous représentez ici aujourd’hui au mépris de vos lois et propres principes et règles, fassent comme si la tragédie que la Guinée traverse depuis que M. Alpha Condé a entrepris de faire le coup d’Etat pour se maintenir au pouvoir à vie, ne fait pas davantage de résonnance au niveau des partenaires naturels de la Guinée qui constituent par ailleurs des institutions de recours.”
Plus loin, Abdourahmane Sano a laissé entendre que si la réunion avait été organisée par la commission de la Cédéao, le Front qu’il dirige ne serait pas dans la salle “parce qu’en nous réjouissant de votre présence ici, nous avons la certitude que la commission de la Cédéao n’a pas suffisamment relayé nos cris de cœur et les cris de cœur du peuple de Guinée pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça a été fait au Mali pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous. Non seulement aucun de nos courriers n’a eu le mérite d’un minimum de réponse, mais le peuple de Guinée a été pris au mépris. Même nos démarches au niveau de la Cour de justice de la Cédéao n’ont pas eu d’échos.”
Le coordinateur du Fndc, sur la même lancée, a prévenu les émissaires de la Cédéao: “Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée, puis d’un autre embargo contre le peuple de Guinée, parce que l’injustice provoque toujours les frustrations. Et les frustrations conduisent toujours à des réactions. Notre action est pacifique et nous ne sortirons jamais de cette logique de paix. Mais nous refuserons de vendre notre dignité devant une dictature quelle qu’elle soit, devant la violence quelle qu’elle soit.”
A propos de l’apport financier de l’institution sous-régionale pour une bonne organisation de l’élection présidentielle, Abdourahmane Sano a fait une invite aux missionnaires: “Si c’est au nom de tout cela que vous envoyez vos 500 mille dollars pour soutenir cette élection-là, ne comptez pas sur le Fndc pour s’engager à cela, parce que le Fndc est avec le peuple et nous ne trahirons plus jamais notre engagement au nom du peuple.”
La CEDEAO c’est pour les dictateurs et non pour les peuples lambda.
En tout cas moi personnellement je les déteste.