De nos jours, les travailleurs migrants représentent plus de 60% de tous les migrants dans le monde, selon une étude de l’Organisation internationale du Travail (OIT) en 2016. Dans le souci de maximiser l’impact des migrations de main d’œuvre sur le développement, un atelier de formation pour l’élaboration de la politique migratoire nationale en Guinée est en cours dans la capitale guinéenne.
Cet atelier qui a débuté ce mercredi 2 mai dans un réceptif hôtelier s’étendra jusqu’au 4 mai 2018. Il a été présidé par le ministre de la Justice, Me Cheick Sacko avec pour participants, certains membres du ministère des Affaires étrangères,l’Union européenne, l’Organisation mondiale pour la Migration (OIM) et (OIT.)
Cette rencontre a pour objectif: améliorer la compréhension des participants du contexte, des avantages et défis de la migration notamment sur les questions de la participation de la gestion de la diaspora au processus de développement, de la lutte contre la migration irrégulière, de la protection des travailleurs migrants ainsi que la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO.
Ensuite, présenter aux participants les lignes directrices d’une politique nationale de la migration d’un pays en vue de leur participation active au processus d’élaboration de la politique migratoire de la Guinée.
Et enfin, améliorer les connaissances des participants sur les sources des données statistiques, la collecte des données, l’analyse et l’utilisation des données statistiques.
Recad BONA, la formatrice, a expliqué que “ce sont les objectifs du gouvernement et de la CEDEAO qui s’inscrivent dans une démarche régionale qui vise à améliorer la situation des migrations dans la région mais aussi des flux qui vont et viennent de l’extérieur. Les 15 pays de la CEDEAO sont en train de se donner une politique migratoire en vue d’améliorer des données migratoires. C’est aussi un processus concerté puisqu’il rassemble tous les acteurs clés dans la gestion de la migration”.
Plus de 26 millions d’euros, c’est cette somme qui a été octroyée par l’Union européenne dans une durée de 5 ans afin de soutenir l’Afrique de l’Ouest au niveau régional, national et local. Et 70 millions d’euros en faveur de la Guinée. Ce qui lui permettra de créer l’emploi et faciliter le retour des Guinéens de la Libye, selon la conseillère politique à la délégation de l’UE en Guinée.
Depuis 2017, le pays a enregistré 5000 de ses fils retournés de la Libye.