L’arrestation d’Amadou Diouldé Diallo continue d’alimenter le débat politique en Guinée. Le journaliste historien a été arrêté samedi dernier à Conakry et conduit à la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj).
Selon ses avocats, il est accusé d’offense au président de la République lors d’une émission dans une radio de la place. Pourtant selon le président d’honneur du parti UGDD, Diouldé a mis un débat sérieux sur la place publique.
«Je crois que le doyen d’âge Amadou Diouldé Diallo a posé un problème sérieux, il parle de discrimination c’est un problème de droit civique. Si donc la communauté peul ou d’autres communautés estiment qu’elles ont discriminées, je crois que c’est une perception, une perception c’est de la réalité, mais si cette réalité existe dans la compréhension des uns et des autres, le débat doit-être mis à la place publique, le débat doit sortir de la Dcpj pour être discuter, parce que c’est un problème sérieux», estime l’opposant.
Sur le cas spécifique de la fermeture des frontières, ce membre de l’ANAD fait une analyse sur la base des statistiques.
«Il n’y a pas un fait nouveau, depuis que ce régime est là, nous avons les statistiques sur le plan communautaire. Donc s’il pose ce problème, les Guinéens doivent prendre leur courage en main pour discuter. Il pose un problème sérieux que nous devons résoudre», insiste t-il
La lutte pour l’égalité des chances notamment sur le plan économique et au sein de l’administration publique, est une lutte extrêmement importante, fait remarqué Kéamou Bogola Haba.
«Il y a énormément des mécanismes qu’il faut mettre en place pour gérer les diversités et pour que l’égalité des chances soit une réalité mais à condition qu’on accepte d’aborder la question. Mais si on accepte pas de l’aborder et que celui qui a le courage de le dire on le prend on le met en prison, ça veut dire que depuis 1958 nous ne faisons pas ce qui doit être fait et c’est pourquoi nous sommes dans cette situation», conclut-il