Les autorités guinéennes ont annoncé dans la soirée du mardi 30 novembre 2021, le retour au pays de Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté tous, anciens présidents de transition en Guinée.
Ce retour annoncé suscite déjà des interrogations, notamment en ce qui concerne la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009, dossier dans lequel Moussa Dadis Camara est l’un des inculpés.
Sur ces inquiétudes, le porte-parole du gouvernement a tenu à apporter des éclaircissements ce mercredi chez nos confrères des “Grandes Gueules” de radio Espace.
Lors du récent séjour d’une délégation de la cour pénale internationale en Guinée, le gouvernement de la transition a mis sur la table toutes les difficultés liées à l’organisation dudit procès, explique Ousmane Gaoual Diallo.
“Nous avons remonté les difficultés notamment l’obtention d’un lieu, des lieux indiqués sont en train d’être étudiés pour voir dans quelle mesure cela puisse se faire. En tout cas nous rassurons les uns et les autres de la volonté du CNRD que ce procès susceptible d’aller devant la cour pénale puisse avoir lieu dans notre pays. Ça c’est notre volonté, et des moyens et des mécanismes sont en train d’être mobilisés pour que cela ait lieu”, rassure le porte-parole du gouvernement.
Selon lui, il faut que la Guinée dans cette phase de transition puisse être en mesure de garantir à la communauté internationale sa capacité de pouvoir organiser un procès juste et équitable pour tous les prévenus.
“C’est lorsqu’il y a des défaillances dans ce cadre-là, que la justice internationale peut s’impliquer pour un procès équitable pour toutes ces tragédies. Donc il est important pour nous de tenir cette parole et même la souveraineté c’est dans ce cadre qu’elle peut s’exprimer”, estime Gaoual Diallo.
La cour pénale internationale a donné trois (3) mois à la Guinée pour organiser ce procès à défaut elle va reprendre le dossier en main. Le porte-parole du gouvernement rassure que les préparatifs vont bon train pour pouvoir démarrer le procès d’ici cette date.
Parce que précise le ministre Ousmane Gaoual Diallo, l’instruction qui est la phase la plus longue dans la procédure est déjà bouclée. Ce qui reste c’est l’aménagement matériel.
“Mais les choses avancent, même l’idée de tenir le procès sous des tentes et le poursuivre après a été évoquée par le gouvernement”, a-t-il martelé.