La tension était vive ce mercredi 1er septembre 2021, à Kamsar, dans la préfecture de Boké. Des femmes ont pris d’assaut les rues pour manifester contre les coupures d’eau et d’électricité. Elles réclament aussi la mise en place de ralentisseurs pour limiter les accidents de la route.
Ce mouvement de protestation a paralysé toutes les activités minières et économiques dans cette ville industrielle.
Ces femmes, pour la plupart vêtues de rouge, scandaient des slogans comme «CBG donnez nous le courant”. “En une semaine, cinq enfants ont été tués ici, les chauffeurs conduisent n’importe comment, parce qu’il n’y a pas de ralentisseurs», déplore Fanta Camara, qui a pris part à cette manifestation de colère.
Face à cette tension que connaît cette partie de Kamsar depuis quelques jours, certains sages de Boké étaient sur place pour tenter d’apaiser la colère des manifestantes. C’est le cas d’Elhadj Karamba Guirassy. «Je suis venu demander aux braves femmes de Kamsar de se calmer et d’accepter le dialogue afin de résoudre cette crise».
Fanta Camara, dont l’enfant a été tué il y a juste une semaine par un véhicule, dénonce l’inertie des autorités de la ville. Car selon elle, le manque de ralentisseurs à Madina borbof est souvent à la base de ces accidents.
«Les autorités de Kamsar n’ont aucune considération pour les habitants de la banlieue. C’est vraiment dommage. S’il y avait des dos-d’âne, mon enfant n’allait pas être tué, mais hélas le véhicule a marché sur lui et il a trouvé la mort sur place».
Ces femmes ont décidé de faire la cuisine dans la rue, afin d’exprimer toute la colère contre l’obscurité et l’inaction des autorités. Cette manifestation a fortement impacté le transport de la bauxite de la CBG et même de la société GAC.
Malgré toutes nos tentatives aucune autorité de Kamsar n’a voulu s’exprimer sur cette situation arguant qu’ils sont en réunion de crise.