Dotée d’une population estimée à plus de 12 millions d’habitants, la Guinée fait partie des pays les plus riches d’Afrique en termes de ressources naturelles.
Elle enregistre une pluviométrie de plus de 400 millions de m3 d’eau par an, un potentiel en terres arables évalué à plus de 6,2 millions hectares, 364 mille hectares en terres irrigables.
Elle possède 300 km de côtes sur l’océan atlantique, des ressources halieutiques inestimables et des conditions climatiques d’une rare générosité. La diversité climatique de la Guinée lui confère un avantage lui permettant de produire une diversité de cultures à travers ces quatre régions naturelles.
Aussi, la Guinée possède la plus grande réserve de bauxite au monde, plus de 40 milliards de tonnes prouvées, soit 2/3 des réserves mondiales. D’importantes réserves d’or, de fer et de diamant sont également à compter. Tout un arsenal de ressources naturelles permettant de rendre le pays attractif et dynamique économiquement.
Si l’exploitation de tout ce potentiel est guidée par un plan économique général et fiable, il n’y a aucun doute que la Guinée soit parmi les pays africains les plus dynamiques du continent.
De milliers (Voire millions) d’emplois seront créés, des revenus distribués. Les Guinéens verront leur condition de vie s’améliorer de manière durable. Mais malheureusement, depuis l’avénement du libéralisme économique en 1984, la Guinée peine toujours à sortir du lot des pays qui sont perpétuellement en crise économique.
Elle n’a pas encore connu une période où son économie a véritablement soufflé. Des comportements anti progrès ont détruit toutes les bases d’une véritable croissance de son économie. Trente-cinq (35) ans après et malgré tout le potentiel que dispose ce pays, l’autosuffisance alimentaire et l’accès aux services sociaux de base restent encore des équations.
Les infrastructures sont quasi inexistantes et le chômage bat son plein. 2010 n’a pas marqué une date d’élan positive de I’histoire politique et économique de la Guinée. Le pays vit les mêmes pratiques de l’ancien régime, sans modification sociopolitique majeure, ni transformation économique structurelle soutenue.
Rappelons que les mêmes causes qui ont conduit le peuple de Guinée à une insurrection populaire dans les années 2000, c’est-à-dire la corruption, les détournements de fonds, les marchés de gré à gré, les violations des droits humains et des libertés fondamentales ont été reportés après 2010.
Pire, de façon frauduleuse et machiavélique, la Constitution de 2010 qui devait être la base de l’encrage démocratique en Guinée a été corrompue et tripatouillé. Pourtant, les conditions d’une vie politique et économique apaisée était posées en 2010 pour ne plus revivre de telles violations.
L’année 2020 s’avère donc cruciale pour la Guinée, et les Guinéens ont une très grande part de responsabilité à jouer. Il faut faire partir ce régime et offrir à la Guinée un homme compétent, dévoué et patriote, qui mettra fin aux mauvaises pratiques, qui ne fera plus vivre aux Guinéens les douleurs des précédents régimes, qui pourra nous unir. Ce qui ne paraît pas simple car nous avons des responsables politiques qui ont un passé lié à ľ histoire et il faut craindre que I’histoire ne se répète avec ces gens-là.
Alors, il faudra impérativement se débarrasser des subjectivités liées à la famille, l’ethnie et la région ! ll faudra être objectif et miser sur des compétences et le patriotisme des leaders.
Ibrahima kalil Sylla, Membre du BLOC LIBERAL