Depuis la Mecque où il effectue son Umra, le président de l’UFDG a réagi à l’adresse à la nation du président Mamadi Doumbouya fixant la durée de la transition à 39 mois, soit 3 ans 3mois.
Cellou Dalein Diallo est catégorique, il n’est pas question pour lui, d’accepter ce délai qu’il ne trouve pas raisonnable.
«On est pas d’accord, on a proposé 15 mois qui peuvent se justifier. La durée de la transition est liée au chronogramme. Quelles sont les actions à mener, quelle durée chaque action prend ? D’abord, nous sommes en période d’exception, il est urgent d’en sortir parce que le pays est suspendu des instances de la Cedeao, de l’Union Africaine, de l’AGOA. Et beaucoup de partenaires bi ou multilatéraux ont suspendu ou diminué leur participation jusqu’à la fin de la transition. Donc, c’est urgent de sortir de la transition», a confié le président de l’Ufdg.
L’ancien premier ministre pense qu’il est urgent de la mise en place des institutions afin d’aller vers le retour à l’ordre constitutionnel.
«Et pour ce faire, il faut la mise en place d’institutions issues d’élections légitimes. Même pour les grandes réformes qui peuvent s’attaquer aux fléaux qui minent le pays, seules les institutions légitimes peuvent les mettre en œuvre. Il faut une Assemblée Nationale élue pour voter une loi une loi d’amnistie, et certaines lois majeures. De même, il faut un président élu pour parler et agir au nom de la Guinée», a insisté le président de l’ANAD.
Peu avant l’annonce de la durée, le gouvernement sous la houlette du MATD a mis en place un cadre de concertation inclusif qui a été boudé par une partie importante de la classe politique. Sur la question le leader de l’UFDG décline d’abord des actions prioritaires à mener pour avoir un cadre juridique réglementaire.
«Il faut d’abord une constitution. Pour nous à l’ANAD et à l’UFR de Sidya Touré, la constitution de 2010 était une bonne constitution, dans la mesure où elle assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, elle verrouille la limitation des mandats. Donc, elle a beaucoup de qualité, on peut faire juste un toilettage qui prendrait un mois. Ensuite, on corrige le défaut qu’on lui reprochait en la soumettant au referendum», a insisté Cellou Dalein, dans une interview qu’il a accordée à Guinéenews.