Les activités des assises nationales lancées le 22 mars, par le président de la transition ne sont pas toujours affectives sur le terrain. Pour Bah Oury, membre du comité national des assises, la réconciliation nationale est un processus qui peut prendre du temps. Il a affirmé par la même occasion que les différentes rencontres devront démarrer le 11 pour s’achever le 29 avril prochain sur toute l’étendue du territoire national.
Durant les 20 jours, Bah Oury a fait savoir qu’il y a des aspects qui pourront être dans ce processus d’appropriation par la population, des dynamiques de réconciliation nationale pour permettre d’identifier les graves problèmes qui ont entravés le bon vivre ensemble à travers des recommandations pertinentes.
«Ces travaux pourront s’expliquer par la suite, soit par le biais de l’État, soit par le biais des organisations de la société civile ou par les autorités morales pour enclencher un processus de rapprochement et un processus qui permettait de consolider dans une certaine mesure, le vivre ensemble. Parce que la nature des problèmes est différente des uns aux autres. Il y a des problèmes qui sont complexes, qui peuvent être réglés à moins terme en ce qui concerne les dispositions à prendre pour avancer et faire avancer ce processus», a-t-il souligné.
Est-ce possible de faire des échanges en 20 jours ou faut-il demander une prolongation ?
Bah Oury estime que pour le moment, une question de prorogation n’est pas à l’ordre du jour. «Mais ce qui est fondamentale, les assises, c’est de faire parler la population, de lui donner la parole, de prendre en compte les plaintes, les frustrations accumulées qui n’ont jamais été exprimées ouvertement, et par la suite, faire un rapport qui permet d’engager de manière efficiente à travers des structures spécifiques et mécanismes de résolution de ces crises. D’autre part, les assises de manière globale, se constituent en moins de prévenir des conflits éventuels dans une société qui est fortement fracturée et qui est traumatisée par beaucoup de violences qui doivent être désormais sanctionnées d’une manière ou d’une autre. Donc il ne faut pas croire qu’en 20 jours, on va refaire le monde. Mais on peut engager un processus de début qui pourrait par la suite se prolonger par d’autres moins», a rassure ce membre du comité national CNA.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale a aussi rassuré que les assises nationales s’effectueront dans les six communes de Conakry ainsi qu’à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
« De ce point de vue c’est un travail extrêmement important ou certains croyaient que leurs problèmes, leurs souffrances ne seront jamais être pris en compte. C’est le lieu et le moment de s’exprimer de manière structurée, de les présenter au niveau de FORA à l’intérieur du pays, dans les préfectures et ceux cela qui vont remonter pour être validé vers la fin du processus de ces assises. C’est une occasion ou des situations conflictuelles qui n’ont jamais été réellement pris en compte puissent émerger de par le biais de l’expression directe des populations pour savoir comment envisager la suite. (..) Dans chaque préfecture, il y a aura un forum préfectoral ou des délégués des sous-préfectures seront conviés à participer. Donc la question de problématique collectivité locale pourrait être prise en compte. Au niveau de Conakry il y a des FORA qui vont être organisée dans chacune des communes de la zone spéciale de Conakry. Il en est de même à l’extérieur de pays où dans chacune de nos représentations diplomatiques, les Guinéens sont appelés à faire la même chose par rapport à l’organisation d’assises dans leur pays de résidence. Donc c’est tout cela qui va être remonté par la suite pour être consolidé, traité pour le rapport final qui sera remis au président de la transition», a-t-il conclu.