Les pourparlers entre le gouvernement et le bureau exécutif du SLEC se sont poursuivis ce jeudi 1er mars 2018 au palais du peuple. Toujours bloqué sur le payement des 30% de salaire, au début des négociations, ce second point reste le blocus principal d’une éventuelle reprise des cours.
Maintenant satisfait du recouvrement du salaire de leur camarade Aboubacar Soumah, les représentants du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ont cependant maintenu leur position sur le second point des négociations, celui du “payement de 40% de salaire avec effet rétroactif, ou pas de suspension de la grève“.
“Le bureau exécutif national du SLECG, élargi à la cellule de communication et aux secrétaires généraux des 33 préfectures de la Guinée, des cinq communes de Conakry et tous les enseignants, me chargent de vous dire que les 40% ne sont pas négociables. Pour que nous rentrions en classe, il faudrait absolument que nous les ayons, parce que c’est un montant qu’on a acquis depuis 2007“, a expliqué Oumar Tounkara deuxième secrétaire général du SLECG, président de la commission de négociation du SLECG.
Affirmant qu’ils n’ont reçu aucune proposition hormis le payement par tranche des 40%, Oumar Tounkara pense qu’il faudrait qu’ils soient très prudents: “Nous n’avons pas la qualité de suspendre la grève. Si une proposition nous est faite, qui ne nous sied pas, on rend compte à la base et c’est à la base de réagir. Nous nous sommes la croix de transmission entre les enseignants et le gouvernement“..
En attendant un résultat positif, les négociateurs du SLECG ont laissé le temps à la partie gouvernementale de réfléchir, pour trouver une solution avant “d’ouvrir un couloir de négociations pour les 8 millions GNF de salaire ( troisième point de revendication, ndlr).. Donc la grève reste maintenue tant que nos revendications ne sont pas satisfaites”.