Dans une déclaration rendue publique, ce mercredi 31 janvier 2018, l’Institution Nationale Indépendante des Droits humains (INIDH), a dénoncé les décisions rendues par la justice militaire de Labé, dans le procès des exactions commises par Colonel Issa CAMARA et ses hommes, à Mali, préfecture située au nord du pays.
Prenant acte de la décision du tribunal militaire de Labé qui condamne le colonel Issa Camara des peines de prison avec sursis, l’INIDH a tout d’abord salué l’ouverture du procès, avant de dénoncer des décisions de justice qu’elle juge complaisantes, révoltantes et inacceptables.
Ainsi, elle s’inquète ” des risques de recrudescence des vindictes populaires comme conséquences de telles décisions de justice qui s’apparentent à une démission ou une caution de l’Etat face aux violations des droits humains “.
C’est pourquoi, l’institution recommande au au président de la République, ” d’accroitre l’indépendance et l’efficacité de notre système de justice, instituer des prix d’excellence et des distinctions honorifiques aux magistrats et aux auxiliaires de justice, qui se distingueront par leur efficacité et sanctionner, par le Conseil Supérieur de la Magistrature, ceux qui travaillent mal”.
Mamady Kaba exhorte également au chef de l’État de procéder à la réforme de son institution (INIDH), pour la rendre conforme aux principes de Paris et renforcer ses capacités opérationnelles, afin de favoriser un rapprochement du système de justice des couches les plus défavorisées de notre société, pour éviter les crises majeures pouvant naitre des injustices et de l’impunité dont jouissent, notamment les agents des forces de défense et de sécurité de Guinée.
Le président de l’INIDH s’est ensuite adressé à la communauté internationale en lui demandant d’accompagner le gouvernement guinéen dans la réalisation de ces reformes, indispensables au développement du pays.